Project Gamma
David Sarrio nous parle donc aujourd'hui de la continuité de sa carrière, de son second court métrage... Project Gamma.
-Sonador : Ok, venons-en à la suite... le fameux project Gamma... J’avoue qu’il m’a encore plus impressionné que Daredevil. Sans doute simplement à cause de la gestion des sfx, l’apport de moyens plus importants... et bien sûr, le court dure plus longtemps. En fait ce qui est assez remarquable, c’est ta progession d’un court à l’autre. Le premier, Daredevil, aussi bien fait soit-il, reste relativement amateur, tandis que Project Gamma fait vraiment “film”. On sent que tu tends à progresser dans la direction du long métrage, aussi bien dans l’approche du sujet que dans le traitement du montage et de la narration. De l’autre côté, on retrouve ton style propre, très BD (sans parler du personnage lui-même, issus de DC Comics). On peut le voir notamment au travers du générique, très stylé. Comment est né ce projet? Est-ce toi-même qui l’a lancé pour te situer dans la continuité de Daredevil? Pour affiner ton style dans ce genre particulier qu’est l’adaptation BD au cinéma? Ou plus simplement ta narration, ta réalisation ?
-David Sarrio : C'est après avoir vu DD sur Internet que Luc Damie, un pur geek, m'a contacté. Il m'a proposé de refaire (en le finançant) un faux teaser mettant en scène un personnage de Marvel. Il avait l'idée de faire en quelques minutes les origines soit de Thor, d'Iron man, ou de Hulk. Avec l'accord de Luc, je me suis tout de suite focalisé sur Hulk, dont la faisabilité, l'imagerie et les thématique me semblaient exploitables en format court.
Au même moment, mon chemin a croisé celui de Thomas Kornfeld, qui m'a demandé de faire parti de la boite de prod (Nomad films) qu'il montait. Je lui ai alors amené le projet. Et Luc, Thomas et moi avons réfléchi ensemble. Thomas m'a alors rapidement demandé de trouver un petite histoire à raconter, et pas simplement de filmer les instant de la première transformation de Banner. Et nous voila, Fréderic Roumy (co-scénariste) et moi, excités comme tout, à plancher sur un film de 15mn maxi d'après un personnage avec lequel nous avions grandis. La gageur était donc de m'affirmer un peu plus de ce genre qu'est l'adaptation de comics de super héros en film, mais surtout d'avancer en tant que réalisateur tout simplement. C'est à dire, travailler la dramaturgie, la direction de comédiens... Enfin, le Ba-ba du métier (en ce qui me concerne, plus simple à dire qu'à faire, J) .
Après DD je ne pensais pas pouvoir refaire (question de moyens) une adaptation d'un « super héros » en court. Je peux vous dire que Luc est le deux ex machina dont rêve tout les réalisateur.
-La série Matrix a-t-elle participé à tes influences ? Je pense (spoilers… je précise pour ceux qui n’auraient pas vu le court métrage) au côté monde virtuel dans lequel le personnage se trouve perdu. Ou est-ce une résurgente d’un autre genre de BD, le Manga (lequel a largement influencé Matrix, et bon nombre d’oeuvres SF). L’aspect intéressant de cette idée, soit-dit en passant, c’est que précisément, il mélange pour ainsi dire deux univers : celui du manga SF et le style super héros.
-David Sarrio : Avec Frédéric, on réfléchissait à ce qu'exprimait la dualité Banner/Hulk, et notamment à ce que d'un point de vue dramaturgique cela pouvait engendrer. Et en déconnant, on a imaginé un Banner dans une ville factice à la Truman show ou toutes situations de stress lui serait évitées. Sauf qu'un môme n’arrête pas de lui casser les pieds en lui disant qu'il ressemble à un personnage de comic book...Ce qui finit par excéder notre mister Banner. D'un coup, avec une approche sérieuse, je me suis dis que l'on avait notre sujet. Et puis, bien que je ne sois malheureusement pas un gros lecteur de romans, j'ai eu la chance de lire du Philip K. Dick (NdA. L’auteur des romans à l’origine de « Blade Runner », Total recall, et Minority Report, pour ne citer que les meilleures adaptations. Le romancier, mort en 1982, tournaient souvent ses œuvres autour des sujets tels que la dualité ou « qu’est-ce que la nature humaine… », etc… Ses thématiques découlaient pour beaucoup de ses propres problèmes personnels : il était à la fois schizophrène et drogué. Des œuvres – par ailleurs remarquables - telles que la récente série « Galactica » s’inspirent largement de son travail. Il est considéré à juste titre comme étant l’un des grands auteurs SF du vingtième siècle), et ses thématiques me semblaient bien se marier avec le personnage de Hulk. L'utilisation du monde virtuel comme outil de contrôle m'est alors immédiatement venu a l'esprit. Je me suis aussi inspiré du principe narratif du “one-shot” en comics. J'ai également eu la chance de découvrir certains ouvrages d'Henry Laborit (biologiste de renom). Ses écrits m'on permis de m'éloigner de l'approche “dualiste”et Psychanalytique du personnage, à la façon de Dr Jekil et Mr Hyde. Je lui préférais un approche biologique du fonctionnement du cerveau qui à mon sens nous éclaire sur la nature humaine. Je voulez parler de cette part animale (je précise que le propos n'était pas de suggérer que les animaux sont plus dangereux que les hommes. Un préjugé ancré dans l’inconscient collectif.), venant de notre cerveau reptilien, qui influence nos actes de tous les jours. J’ai ensuite décidé d’utiliser le générique de début comme un outil narratif pour résumer les origines de Hulk. Un principe de mise en place hérité du serial…et des comics books (sous la forme d’un court texte en 1ière page, accompagnée ou pas des quelques cases)
-Ce « côté reptilien » n’est pas sans rappeller Pitch black (mais c’est une très bonne idée, hein...! Tu as d’ailleurs traité ton cours très différemment). De même que ce traitement entre monde virtuel peut être vu sur plusieurs niveaux (du moins tel que je le vois) : tu as le monde virtuel, dit “parfait”, calme, un monde de quiétude, et le mond réel, brutal, stressant. Ça évoque un peu ce que l’on peut ressentir lorsque l’on pénètre dans un jeu vidéo... voire dans un monde dit “littéraire”... comme le comic book par exemple... en clair, de l’extérieur, cela pourrait être presque percu comme étant un sous-texte de ta part, la représentation de ce que l’on ressent lorsqu’on est plongé dans l’univers “alternatif” du comic... voire l’agacement, la frustration ressentie lorsqu’on nous en sort! En tout cas, sincèrement, je trouve que c’est l’iéde brillante du court, la valeur ajoutée qui, immédiatement, lui donne toute sa personnalité et son identité propre par rapport à ce qui aurait pu être classiquement fait par quelqu’un d’autre (en clair, le réalisateur lambda se serait sans doute probablement focalisé sur un événènement plus “simple”, moins imaginatif, pour illustrer la transformation de Hulk, et se serait sans doute centré sur les dégats que causeraient le personnage... ça aurait été une autre approche, pas moins bonne en soit, sans doute plus spectaculaire – à condition d’avoir les moyens pour, bien sûr - mais qui aurait été nettement moins originale et thématiquement beaucoup moins riche, et au final, moins intéressant sur le fond... bon, bien sûr, sur le seul principe, je n’aurais pas été contre une bonne vieille destruction de décor...). Autrement, pour ce court-ci, comment vous êtes vous débrouillé pour le budget?
-David Sarrio : Comme on a pu avec 25000 euros. Ce qui est le prix moyen (plutôt en dessous même) d'un court avec copie 35mm au bout. Sauf que là, vu les ambitions du projet, je revoyais, régulièrement tout a la baisse lors de l'écriture du scénario...
-Vraiment? Mais quelle type de scène as-tu abandonnées ?
-David Sarrio : C'est plutôt de l'ampleur dans les scènes que j'ai du abandonner. Car consciemment ou inconsciemment, l'écriture étant conditionnée par la contrainte budgétaire liée au projet, on finissait par “coincer” nos personnages dans quatre murs. J'aurais aimé commencer le film par des prises de vue extérieures sur l'appartement virtuel de Banner, c'est également un appartement que j'aurais aimé proche de celui de Jude Law dans « Bienvenue à Gattaca »…J'aurais aimé plein de plans de ce type suivant les décors.
-La production s’est déroulée sur combien de temps? Des anecdotes à offrir à nos lecteurs? Où avez-vous tourné? Dans quelles conditions? Comment avez vous élaboré le décors?
-David Sarrio : On a eu six jours de tournage : Deux jours sur Paris et quatre jours dans une usine désaffecté en banlieue. On tournait en moyenne 25/27 plans (sfx et comédie) par jours (de grosses journées !). C'est avec ce qu'il avait à sa disposition dans l'usine, ainsi qu'avec des objets empruntés ci et là, que le chef déco à “bricolé” le décor du labo et du bunker retenant Banner. Il a fait des miracles avec environ 1700 euros. Je me souviens que dès que je changeais d'axe de camera, on déplaçait le seul écran plasma, que l'on avait loué (NdA : pour l’anecdote, Ridley Scott a eu recours aux mêmes aux mêmes genres de techniques pour les mêmes raisons sur Blade Runner), afin d'habiller l'image. Je précise que l'on diffusait des graphismes concoctés par Francois Ferraci (le même qui a fait des miracles avec les sfx du Frelon vert).
-Puisque tu évoques le frelon vert... le court métrage d’Aurélien Poitrimoult (2005) a été tourné en gros deux ou trois ans après Project Gamma (2002). Tu as travaillé sur le court comme cadreur, probablement en raison de ton expérience sur Project gamma et sur Daredevil. Comment t’es-tu retrouvé sur ce projet ? C’est le réalisateur qui t’a contacté ? Apparemment, Aurélien avait rencontré Manu Lanzi durant le tournage de ton court métrage de Feedback (dans lequel Manu Lanzi oeuvrait en tant que coordinateur des cascades). De cette rencontre est née le « Frelon vert », semble-t-il... court métrage dans lequel joue Manu Lanzi, justement (il fait le personnage titre). Visiblement le metteur en scène du frelon et to, vous avez de fortes accointances ! Aurélien a donc travaillé sur Feedback, lui aussi ?
-David Sarrio : Si tu cherche à faire une filiation avec mes courts, je dirais que le frelon vert est plus dans la continuité de Daredevil. L'ambition du court d'Aurélien (j’espère ne pas trahir sa pensée) se situait au niveau de l'ambiance visuelle, de l'icônisation des héros, et des combats. Aurélien et moi nous nous sommes rencontrés dans les locaux de Nomad films, et nous avons vite accroché ensemble. Je lui ai demandé d'être assistant réalisateur sur Feedback (démo réel d'un long métrage toujours en chantier). Une fonction qu'il a partagée avec Cheyenne Core. Sur le tournage il a rencontré Manu Lanzi avec qui il a finit par préparer Le Frelon Vert. Aurélien m'a ensuite demandé de filmer son court avec lui. Je l'ai alors mis en contact avec Marc Romani, un chef op’ qui travaille régulièrement avec un pote real Grégory Morin (ces courts sont vraiment à voir !). Sur le tournage, Aurélien s'est retrouvé avec Marc à établir les plans larges, et moi j'allais chercher à l'intérieur des scènes la matière filmique nécessaire au montage. C'était un travail sur les plans serrés des réactions des comédiens, sur les inserts et les raccords entre les plans qui m'a valu d'être aussi cité au générique comme conseiller technique. Aurélien est un mec à l'écoute des autres, alors lorsque que parfois nous n'étions plus que lui et moi sur le tournage (dans un court tout le monde ne peut pas toujours se libérer au même moment pour des raisons professionnelles) avec les comédiens, cela se passait vraiment bien. Sa mise en scène étant claire et limpide, et les chorégraphies de Manu et Vo hyper « carrées », le filmage des scènes allez de lui même. Et je peux vous dire que ce n’est pas tout les jours que Kato vous fait un sandwich…C’est vous dire que tout le monde mettait la main à pâte sur ce tournageJ.
-Ledit réalisateur avait comme idée de faire du court une série... ou de reprendre un autre personnage de super héros et d’en faire un nouveau court. Je ne sais pas si tu es encore en contact avec lui, mais tant qu’on y est... sais-tu où en sont ses projets ?
-David Sarrio : C'est un vrai pote, donc, oui, je sais qu'il prépare un court dans le même genre... Attendons qu'il l'annonce lui même.
-Le fait que l’on ne voie le personnage de Hulk à la fin est une volonté directe de ta part, ou est-ce une conséquence d’un manque de budget? (si c’est le cas, du reste, ça ne t’a pas desservi, puisque cela te permet d’y adjoindre ce concept particulier qui est celui du “à suivre” particulièrement plaisant, ici).
-David Sarrio : Disons que, dans le domaine du court métrage les choix narratifs sont souvent liés aux moyens dont on dispose. Déjà que vouloir montrer une transformation de Hulk avec nos moyens c'était casse-gueule... Alors, une scène – ou même seulement quelques plans avec un Hulk en pied crédible – c'était pas faisable. Cela dit, le concept du « à suivre » et cohérent avec la BD mainstream, non ?
-Parfaitement! Et comment as-tu attiré des noms comme celui de Féodor Atkine ou celui de Jean-claude Bouillon ? Comment les avez-vous rencontré? Comment s’est déroulé le tournage avec eux (bien, je m’en doute mais bon...) ?
-David Sarrio : Tu demande autour de toi si quelqu'un a leur coordonnées, tu les appelles, le projet les amuse, et sauf empêchement de dernières minutes, ils viennent jouerJ.
-Evidemment… Ça a l’air bougrement simple, présenté ainsi... J’imagine que tu t’es mis en contact avec François Ferraci de la même façon qu’avec les acteurs... (quoique... il semble faire partie du staff de réalisateurs de Nomad-films : http://www.nomad-films.com) Pour les sfx... Vous êtes passé par l’étapes CGI, par moment. A priori, c’était la première fois que tu en venais à utiliser ses outils. Tu es passé par une société extérieure?
-David Sarrio : J'ai d'abord fait un découpage précis des ma scène de transformation et spécifié l'approche graphique que je désirais. C'est a dire que je tenais à garder un aspect organique, à obtenir un effet de « chair en souffrance ». Je prenais souvent comme références les transformation de The Thing de Carpenter et du Loup Garou de Londres de Landis, et un superbe Dessin de Gabriel D'el Lotto. enfin, j'aurais aimé aller encore plus loin dans ce sens... Ensuite, malgré mes notions rudimentaires en matière d'effets spéciaux, j'ai fait une première déduction de ce qu'il me fallait : des sfx en latex, de la 2D, du morfing, le plan final en 3D, deux doublures aux physiques hors normes... Et du bidouillage de dernières minutes. Donc, d'un coté Jacques Olivier Molon et son équipe ont commencé a créer le buste et le pied de Hulk (une dépense conséquente de 3000 euros), pendant que l'on cherchait notre responsable des effets spéciaux numériques. C'est Kroa (l'un des meilleurs de France) qui a fini par venir sur le tournage pour en assurer les sfx. Il a, ensuite, dirigé une équipe de truquistes qui travaillaient chacun sur l’un des aspects des sfx. mais le plan le plus impressionnant, je le dois à Krao, c'est le plan large de Hulk/Banner sur son siège. C'est un morphing entre le comédien, la doublure (un body-builder) et le buste en latex. C'est vraiment un plan dont je suis fier !
-Molon, c’est l’équipe de FX/cinéma, je crois? (Pour voir le travail d’fx cinema : http://www.fxcinema.com/index.php) Ils ont fait aussi quelques boulots pour Guillaume Pin (pour “game cube”, la ba de “Paris cinema”, et les maquillages de “Medulla need”... Ils assurent). J’imagine que le montage a été considérablement plus long et compliqué que pour Daredevil... Tu as bossé sur quelles bécanes pour le montage et les effets spéciaux digitaux ?
-David Sarrio : Non, le montage (environ sept jours sur un banc Avid classique) n'a pas été - techniquement - particulièrement difficile, pas plus qu'un court lambda. De toutes façons, vu le temps de tournage réduit, et en raison d'un découpage précis qui donnait déjà la direction narrative à suivre, nous n’avions, me semble-t-il, qu'une seule voie à suivre pour monter le film.
-Tu as de nouveau travaillé avec Canonball, sur ce court (cf. http://www.canon-ball.biz/cv/cv.htm pour voir l’acteur au “naturel”). Ce catcheur est une vraie masse... et le bonhomme est visiblement touche à tout : catcher, acteur, professeur de lutte scénique, réalisateur... Il est pour le moins eclectique. Comment l’as-tu rencontré?
-David Sarrio : Canonball est un pote. Sur Projet Gamma, j’avais besoin de lui pour mouler le pied de Hulk et pour “jouer” le plan du pied pendant le tournage. C'était pas quelque chose de très gratifiant, mais Canonball et un mec sur qui vous pouvez compter.
-Tu as des scènes coupées de tes courts, quelques part?... Peut-être susceptibles d’être visibles en dvd, le cas échéant?
-David Sarrio : Des Scènes coupées ??!! Pour le moment, en ce qui me concerne (et c'est le cas de beaucoup de courts), vu les moyens qu'auraient demandé mes films, j'ai plutôt un manque de scène ou de plans au final.
-On a parlé de toi dans le magazine de Mad Movies. En dehors de cet accueil, positif, quel retour as-tu eu, pour ce court (question récurente, mais logique)
-David Sarrio : J'ai aussi eu des articles dans Comics Box, SFX magazine, sur plusieurs sites de BD et de cinéma étrangers, des reportages tv dans le journal du cinéma de C+, 13ème rue, Allociné Tv, pleins de bonnes choses, quoi. Après, si le sens de la question est de savoir si j'ai eu des propositions de travail, voir de longs métrages, il faut savoir que vivre de la réalisation (clips, pubs, films institutionnels...) est très difficile, et plus encore lorsque vous êtes catalogué comme réalisateur de film de mec en collant moule burnes (lol). De plus, pour enchaîner sur un long métrage, il vaut mieux avoir un scénario prêt à tourner et pas cher à produire. Ce qui n'était pas mon cas à ce moment là.
-Tu souhaitais, semble-t-il, adapter en court métrage le personnage du “surfer d’argent”? (vu dans une autre interview, celle de manwithoutfear… Mais il semble en fait qu’il s’agisse d’une erreur de traduction de ma part) C’est toujours en projet ?
-David Sarrio: Je ne me souviens pas de ça! Dans une économie à la Daredevil, j'avais écrit une sorte de suite à mon court qui s'intéressait principalement à Bulleys et Elektra. Sinon, je pensais à des super héros plus urbains et lunaires genre Luke Gage, Iron fist (c'est surtout Pierre, un pote pratiquant d'art martiaux qui m'en parlait) Batman (mais avec le p'tit bijoux “Batman Dead End” je me suis dit que je devais vraiment avoir des moyens pour faire aussi fun), Wolfwerine, le Punisher… Et puis à un moment, on se dit, et l’on vous dit, qu’il serait bien de créer son propre super héros!